« Hum, oui et bien même si je ne suis pas fanatique à ce genre de procédure, je crains devoir vous suivre... autrement, je donnerais une image négative de ma personne, telle une marginale fracassant la limite de la sécurité, de cette façon, tous les regards de la ville, chacune des portes et des fenêtres me fixeront en prenant soin de me faire connaître leur mécontentement et leur indignation. Je crois même que certains personnages de mon enfance refuseront de m'ouvrir leur foyer pour une chaleureuse tasse de thé afin de bavarder sur les changements de notre époque, ce serait déplaisant. Oui, déplaisant... » je lui souris, accompagnant un air un peu plus réservé et positif, mes années d'expérience dans ce monde aussi sinistre que l'était celui des humains m'avait offert la capacité à me fondre dans la masse, comme une bonne parties des autres... « Alors, qu'est-ce qui m'amène ici? En plus de se présenter, il nous faut raconter notre petite vie privée... et bien maintenant que nous avons commencé, autant mettre interne à tout cela. Je suis née ici, oui vous allez peut-être vous dire que je ne ressemble pas à tous ces grecques, ou que sais-je, vous ne m'avez peut-être pas vu sortir d'un hôpital dans l'étreinte de ma maternelle protectrice, faire mes premiers pas et rire, courir les cheveux longs et ondulés sur le bord de la plage avec mon frère. D'ailleurs depuis combien de temps demeurez-vous sur l'île? Oups. Excusez-moi nous parlions de moi, reprenons... oui, mon frère... »

...

« Je te déteste ! Je te hais ! Pourquoi t'as fait ça ? Je croyais qu'on serait toujours ensemble, quoi qu'il arrive ! Tu me l'a promis ! » je faisais les cent pas, apportant la main à mon front, à la quête d'une réponse quelconque, je ne savais plus quels mots appliquer dans notre dialogue qui ne faisait que démarrer, quelle réaction apporter à notre entretien, je ne savais plus, je ne parvenais même plus à glisser le moindre cynisme pour le déstabiliser lorsque j'en demandais le besoin, pas même une remarque désagréable qui aurait suffi à le remettre en question. Je mis fin à ma marche active et mon regard se porta sur ses yeux apparemment imperturbables, je n'arrivais pas à le croire, il était là, les mains dans les poches à me dire qu'on allait... non mais... je rêve ! « Hé ! Pourquoi prends-tu tout de travers ? Je nous... non je t'offre le meilleur cadeau, celui que je n'ai jamais pu te faire. Cela fait des années, oui des années, tant d'années que nous trainassons comme des bêtes dans ce trou pourri, tant d'années que nous sommes malheureux... c'est l'ère d'une nouvelle vie. Au lieu de quitter l'île, de gambader comme des âmes perdues à travers le globe, nous pourrons enfin avoir notre endroit à nous. Tu verras... » j'avais envie de pleurer, mais ma dignité était plus forte. « Comment oses-tu m'offrir à leur monde sachant toute la rancoeur qui m'habite à leur égard ? Comment oses-tu... » Je leur ressemblerais sinon, des émotions... en entendant tous ses propos, j'avais l'impression qu'il se perdait dans leur race, il devenait l'une d'entre eux, un pauvre humain, un misérable petit humain, il était en train de nous trahir, trahir la promesse que nous nous étions faites, celle de ne jamais se séparer quoi qu'il advienne, oui il n'avait pas le droit de me laisser seule, non pire: il n'avait pas le droit de me traîner dans ce monde sordide, de miséreux, il fit un pas vers moi. Je ne laissais pas mon regard se briser contre le sol boueux de la terre, l'élément qui m'entourait depuis toujours. Je fais corps et âme avec elle, me protégeant oui, j'étais en train de me protéger contre mon propre frère, j'étais là, face à lui me préparant à toute attaque, ou plutôt une quelconque défense me permettant de m'éloigner de lui et de ses propos qui ressemblaient davantage à du poison qu'à un poème divin comme il avait l'habitude de me chanter le soir ou même l'après-midi le soleil concentré. Mes poings se refermèrent, j'essayais de contrôler le colère et l'humiliation qui habitaient mon âme. Mon regard se perdait dans le sien, je sentais sa main se coller contre mon visage, un geste que j'affectionnais. Un sourire s'afficha sur son visage, j'aurais aimé lui rendre son sourire et me jeter dans ses bras, lui dire que je l'aimais mais non, c'était impossible. Mais des larmes remplissaient mes yeux contre mon gré. « Tu m'avais promis que tu ne me laisserais pas... tu avais fait une promesse. Tu me l'avais promis... » mon regard se fondait dans de la tristesse et de la colère, en comparaison avec se visage d'ange, comme si la neige flottait sur le tissu de sa peau qui leur ressemblait tant, j'avais honte de leur ressembler, j'aurais préféré me transformer et m'enfuir, il m'en empêchait. Son regard restait léger et plaisant, son sourire qui me semblait faux, représentait de la sympathie, le message d'un futur heureux. « Et je te promets, encore aujourd'hui, que je serais toujours à tes côtés. Les conditions changeront, mais je fais cela pour nous, notre bien, le tien. C'est ce qu'il y a de plus important à mes yeux, et tu le sais suffisamment pour que je ne te l'explique. » mais je pris part d'une dureté certaine dans le ton de sa voix. « Va t'en ! Je ne veux plus jamais te revoir tu... » la faune m'accompagna dans ma colère, des plantes, le vent, commençaient à se lever dans l'air, la matière de la terre aussi se levait. Je regardais autour de moi sans me mouver, j'avais peur de lui faire du mal, même si l'envie ne m'en manquait pas. J'avais beau connaître mon élément depuis des vingtaines d'années, que sais-je, je ne le contrôlais pas encore suffisamment... et lui, lui qui avait toujours semblé être le cadet entre nous deux, celui qui avait le plus de difficulté à contrôler son élément depuis petit, y arrivait mieux que moi aujourd'hui. Sa main se décrocha de ma joue, son sourire disparaissait. « Ne fais pas ça, non Georgie... » cela faisait longtemps qu'il ne m'avait pas appelée par mon prénom mais je ne pouvais plus me contrôler. Une vague alors de terre se forma derrière moi, je ne pouvais voir que son regard effrayé, et non ce qui se déroulait à mon dos. Ma bouche se crispa et je hurlais. Hurlant ma colère, mon désespoir, au même instant je me transformais. La terre et ses compagnons dansèrent ensemble et courraient à une vitesse effrayante vers mon frère désarmé. Je ne vis pas le spectacle, m'enfuyant en courant aussi vite que je le pouvais, mon ouïe finie repéra de l'eau, de la glace, je savais qu'il n'étais pas mort. Je le sentais encore vivre en moi, mais je partais, un coeur pesant de dégoût, d'amertume en son égard.

Bienvenue sur AP et bonne continuation !

Bienvenue sur apocalypse please (a)
& bon courage pour ta fiche

Aleyna Hydra a écrit:

Bienvenuuue. & bonne continuation pour ta fiche.

Dois-je modifier l'erreur de ton pseudo ? (aa)
& Alexis t'est réservée pour la semaine. (quel bon choix. )

bienvenue

BIENVENUE SUR AP
très bon choix pour Alexis