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Dégage de mon chemin, chaton.

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Aris Matranga

Aris Matranga

messages : 21
logement : 443 Lenos (KAMBOS)
job : Serveur à l'antigone + étudiant


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◊ âge: 20 ans
◊ particularité: glace & téléportation
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Dégage de mon chemin, chaton. Vide
MessageSujet: Dégage de mon chemin, chaton. Dégage de mon chemin, chaton. EmptyMar 23 Mar - 1:45

Les arbres tournaient autour de lui comme dans un tourbillon. Il y avait de la lumière qui l’aveuglait mais pourtant tout était si noir. Aris serra ses poings de toutes ses forces et étouffa un cri de douleur alors qu’il se stabilisait. Haletant, le corps baissé vers l’avant et les cheveux en bataille, il se releva péniblement et regarda autour de lui. Se téléporter n’avait jamais été quelque chose de facile pour lui. Oui, il contrôlait son pouvoir et pouvait se déplacer où il voulait simplement en imaginant l’endroit, mais cette méthode de transportation était beaucoup moins confortable qu’une simple balade en voiture. Tout d’abord, il y avait l’impression d’être attiré vers le sol, comme si on était tellement lourd qu’on ne pouvait rester debout. Puis, il y avait le corps qui semblait se contracter jusqu’à pouvoir se confondre dans l’air en provoquant une pression inimaginable sur la poitrine qui empêchait de respirer. Finalement, il y avait le tourbillon où il tournait tellement qu’il pensait vomir, mais à chaque fois il n’avait qu’un mal de tête atroce qui durait quelques minutes. Il arrivait alors à l’endroit convoité, inconscient d’où exactement il était car il aurait pu très bien atterrir dans un lac ou en pleine rue. Les yeux d’Aris s’accoutumèrent à la pénombre et il distingua mieux les arbres. Il faisait nuit noir, mais même si le soleil aurait été à son plus haut, les arbres étaient si feuillus et imposant qu’il n’aurait presque pas vu la différence. Il semblait être en plein milieu de la forêt, car il ne voyait aucune lumière de ville à proximité. « Parfait. » se dit-il. Il se sentait mieux loin de la civilisation. Pas qu’il aimait la campagne, au contraire, la boue était sa pire ennemi, mais civilisation implique beaucoup de personnes et Aris préférait être seul. Se retrouver dans un endroit perdu avait été son but lorsqu’il avait quitté la ruelle près du restaurant où il travaillait pour se couper du monde. Le pub était remplit ce soir là et Aris s’était promené de droit à gauche toute la soirée sans prendre de pause. Les gens parlaient fort, buvaient, parlaient de tout et de rien, de trucs banals, inconscients que rien dans leur petite vie facile n’est protéger des problèmes, des accidents et des tragédies qui pèsent partout autour d’eux. Il détestait les gens. Beaucoup étaient sympathiques, c’est vrai, et il y en avait même avec qui Aris aimait passer du temps et se changer les idées, mais il y en avait tant qu’il ne pouvait supporter. Tous ceux qui prenaient la vie à la légère, qui ne faisait pas attention à ce qu’ils avaient et mettait tout ce qui leur était précieux en danger sans même s’en rendre compte. Comme lui. Mais plus maintenant, se disait-il. Il voulait avoir quelque chose pour s’occuper. Une raison pour tout ceci. Pour vivre. Il cherchait. Il savait bien que de s’isoler n’allait pas régler ses problèmes, qu’il ne se trouverait certainement pas des amis en ne parlant à personne et en étudiant dans un programme qui ne l’intéressait pas pour faire plaisir à son père. Mais il ne savait pas où commencer et ses parents lui payaient son appartement, et presque toutes ses dépenses, alors jusqu’à ce qu’il puisse subvenir à ses besoins avec son salaire de misère de serveur, il devrait s’accommoder à ce que son paternel voulait, et c’est ce qu’il faisait. Il secoua la tête. Il détestait penser à cela.
Aris commença à marcher, sa tête allant de gauche à droite alors qu’il se demandait de quel côté il devrait aller pour se retrouver au bord du cours d’eau qu’il avait vu quelques jours auparavant. Il prit la droite, sur un coup de tête. Ses souliers étaient trempés. « Satané boue! » lança-t-il tout haut. Il soupira et continua à marcher. L’air était lourd, d’une humidité insupportable, et trempant de sueur, il décida d’enlever sa veste et de l’accrocher un arbre. Il s’assit sur un rocher et leva ses mains vers son visage. Il fronça les sourcils et se concentra sur de la glace. De la neige au Pôle Nord. Des petits flocons glacés qui tombaient doucement, virevoltant dans les airs et fondant dans la paume d’une main. Un vent glacial. Un igloo. De la crème glacée. Aris sourit et regarda ses mains passés du rose-beige au beige bleuté. Il posa sa main droite sur son front et la gauche dans son cou et soupirant de bonheur. Dans un pays aussi chaud que le sien, il ne comprenait comment tant que froid pouvait provenir de ses mains. De sa bouche, de ses lèvres, de sa tête… Alors qu’il pensait à un bon grand cornet au chocolat, il entendit une branche craquée au loin. Plus les secondes avaient et plus le bruit était fort, comme quelqu’un ou… quelque chose courrait à vivre allure vers lui. Prit de panique, il se leva et ferma les yeux. Il imagina l’endroit où il avait été quelques minutes plus tôt, caché près d’un arbre où il pouvait avoir un vue sur ce qui se passait près du rocher. Il se sentit lourd, puis sa poitrine fut écrasée, il n’arrivait plus à respirer et il tournait. Puis ses pieds touchèrent le sol et il s’agrippa à l’arbre en posant les yeux sur l’endroit d’où il était partit. Une tâche noire attira son attention. Il avait oublié sa veste. « Merde ! » se dit-il. Il voulut retourner la chercher, mais il était trop tard. Un jeune guépard, crocs acérés et tête haut, venait de se poster près du rocher. Aris recula un peu plus près l’ombre de la forêt, se disant qu’il n’avait pas vraiment besoin de sa veste, après tout…
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